Qui suis-je ?
Fan de Guillermo Del Toro, de Tim Burton et d'Halloween, j'aime les univers sombres, macabres, gothiques, voire horrifiques. Je suis une lectrice chevronnée, un petit bout de femme avec beaucoup de répartie et une anxieuse hypersensible. Je me vois comme une explosion d'émotions, d'angoisses et d'énergie. Un joyeux mélange. Un étonnant milkshake...
Mes débuts d'autrice amatrice... enfant
Je commence ma carrière dans le milieu créatif à huit ans lorsque j’invente des comédies musicales en faisant chanter mes jouets et mes peluches en improvisant au fur et à mesure l’histoire et les paroles, et parfois même ça rimait ! Je prends l’habitude également d’écrire des paroles sur des chansons que j’aime pour pouvoir les chanter.
À dix ans, lorsque l’instituteur demande aux élèves d’écrire des poèmes qui seront affichés dans la salle des fêtes du village pour la kermesse, je suis enchantée. Je m’empare de son crayon à papier et écrit son premier poème.
Fière d’elle, elle le montre immédiatement à l’instituteur. Mais elle déchante très rapidement face à la réaction de celui-ci. En effet, Charlie avait écrit un poème en quatre strophes avec un parallèle de construction entre la première et la dernière. Dans la première, la petite fille jouait avec son petit chat. Dans la dernière, le petit chat était mort. L’instituteur regarde alors Charlie et lui demande :
« Pourquoi avoir tué le chat ? »
Bien sûr, du haut de ses dix ans, Charlie ne pouvait expliquer que c’était pour le bien de la narration, pour l’impact émotionnel et pour la construction de son poème.
Elle a écrit une dizaine de poèmes cette année-là pour la kermesse et ils étaient tous joyeux, légers et le résultat d’une censure créative.
Aujourd’hui, Charlie Morrighan prend sa revanche ! Elle écrit ce qui lui plaît, ce qu’elle aime et les univers qui lui procurent toutes les émotions du monde.
5 faits surprenants
Mon parcours dans l’écriture
Après ce démarrage en primaire où j’ai censuré mon propre travail pour ne pas être vue comme une psychopathe, l’écriture est devenue une activité cyclique que je reprenais de temps à autre. Mais, l’écriture créative n’en avait pas finie avec moi…
Au collège, j’écris des paroles par-dessus des chansons que j’aime bien pour pouvoir les chanter.
Je me replonge dans l’écriture après le lycée lorsque j’écris des bouts de textes pour ma troupe de théâtre qui seront joués sur scène. J’écris aussi des paroles que je chante avec le groupe de mon père qui invente des musiques pour aller avec. Peu de temps après, je me retrouve au chômage et passe énormément de temps à manger… mais également à écrire. Je participe à des concours littéraires – j’en remporte même un.
Des années plus tard, lorsque je reprends les études à la fac, je m’incris à un cours d’écriture en anglais, puis un atelier d’écriture en français où j’ai des très bons retours sur ce que je produis et je prends un plaisir immense !
Et puis, en 2021, j’apprends qu’une pote a sorti son premier roman, qu’elle a accompli un rêve, qu’elle est première dans le classement Amazon et qu’une maison d’édition va éditer ce roman.
J’ai eu alors une épiphanie. Le fait que ça arrive à une personne que je connais m’a fait avoir un déclic. Je me suis dit que c’était à ma portée et j’avais raison…
Mon anxiété & mon hypersensibilité
Mon anxiété : un obstacle dont il faut que je fasse mon alliée
J’ai rencontré mon anxiété il n’y a pas si longtemps, je dirai en 2018. Je me suis rendue compte après coup que j’avais fait des crises d’angoisse dans ma vie, sans savoir ce que c’était.
Avoir un nom à poser sur son propre démon, l’avoir identifié, permet de mieux le regarder dans les yeux et de lui dire :
« Je sais que tu es là, je sais que je ne t’ai pas rêvé et maintenant que tu es à la lumière du jour, je peux te combattre. »
Plus tard, j’apprends qu’en réalité on ne combat pas son anxiété, on apprend à vivre avec. Je t’avoue que je n’étais pas trop d’accord… Mais, en fait, cet obstacle du quotidien m’oblige à plus m’écouter, à prendre soin de moi, à exprimer mon ressenti, à le suivre. Oui, il y a des jours où je ne peux pas franchir la porte de chez moi pour aller au Franprix à cinq minutes à pieds. Oui, parfois à l’idée qu’une amie vienne à la maison je ne me sens pas bien. Oui, il y a des choses qui sont simples pour les autres qui ne le sont pas pour moi et c’est injuste. Mais aussi, je suis plus attentive à ce que me dit mon corps, je suis plus patiente et bienveillante avec moi. J’ai appris (j’apprends encore) à suivre mon intuition, à développer une communication saine avec mon corps et ses limites et à ne pas culpabiliser quand je ne peux simplement pas faire les choses.
Et finalement, cet obstacle qui me donne envie de hurler certains jours est devenue une alliée.
Mon expérience avec l'hypersensibilité
Dans mon premier roman, Athéna : Les sorcières de Shady Grove, Athéna est une protagoniste hypersensible. Toutefois, mon expérience avec l’hypersensibilité est différente que celle de mon personnage.
Les signes de mon hypersensibilité :
- une hyperesthésie ;
- des émotions décuplées ;
- une facilité à lire le langage corporel et les expressions des autres ;
- une grande faculté d’écoute.
Mon hypersensibilité se manifeste par une hyperesthésie, c’est-à-dire une sensibilité exacerbée de mes cinq sens. Je suis sensible à la lumière, les bruits forts me font sursauter, si un goût change ou ne me plaît pas dans un plat je ne sens que ça, certaines odeurs me donnent des migraine ou me font tousser et des caresses sur la peau m’irritent rapidement.
Les émotions amplifiées ne sont pas une mince affaire, surtout que mon trop plein se manifeste de façon explosive, c’est-à-dire que j’engrange ce que je peux jusqu’au moment où sans crier gare ça va être trop et je vais avoir une réaction de colère ou d’outrage intense pour pas grand chose. Mon anxiété m’a beaucoup aidé à ce niveau-là, car je laisse de moins en moins les choses s’accumuler avant de dire que je ne me sens pas bien dans telle ou telle situation.
Évidemment, l’hypersensibilité n’est pas que négative, rien ne l’est en ce monde. J’ai toujours su appréhender l’environnement dans lequel je me trouve, lire les personnes, anticiper certaines réactions ou besoin. Par exemple, je n’ai passé qu’un entretien à ce jour qui n’a pas abouti à une embauche. Il m’est même arrivé plusieurs fois que l’employeur·yeuse m’annonce qu’il me prend à la fin de l’entretien directement, car je savais ce qu’il voulait entendre. Je finis souvent les phrases des personnes en trouvant le mot qu’elles cherchaient. Je sais facilement et rapidement qui j’ai en face de moi.
Une grande faculté d’écoute… Alors cette caractéristique, elle peut être positive comme négative. Je suis le genre de personne à qui on se confit facilement. Il m’est arrivé plusieurs dans ma vie que des personnes viennent vers moi, me racontent leur(s) horrible(s) traumatisme(s), puis ne me reparlent jamais. Seulement moi, je garde un fragment que ces histoires en moi, ce qui ne me fait pas toujours du bien.